Google et YouTube sont trop gros pour être boycotté
Publié le : 29 Novembre 2017 - Mis à jour le : 8 Avril 2022 - Lu 4763 fois - Temps de lecture : 3 minutes
La récente série de mauvais titres de YouTube ne nuira pas à ses résultats. Pas de quoi inquiéter le Géant du net...
La plateforme vidéo fait face à un autre exode d'annonceurs après que le Times of London ait révélé que des publicités de grandes marques apparaissaient à côté de contenus qui sexualisent les enfants. En mars dernier plusieurs grands groupes avaient déjà décidé une action similaire après que des publicités de grandes marques apparaissaient à côté de contenus antisémite, haineux, incitant à la haine, ou faisant l’apologie du terrorisme. (En savoir plus sur http://www.journaldeleconomie.fr/YouTube-boycotte-par-plusieurs-grandes-marques_a4588.html).
Et ce n'est pas tout. YouTube a également été critiqué pour avoir hébergé du contenu dérangeant qui a fait le buz sur la plate-forme YouTube Kids, ainsi que des vidéos montrant des abus d'enfants.
Tout cela peut sembler un désastre pour Google, la maison mère de YouTube, et effectivement, pour ce qui est des relations publiques, ça l'est. Mais comme pour le scandale précédent de l'annonceur, il aura un impact financier négligeable sur l'entreprise.
Google et YouTube sont tout simplement trop gros pour être boycotté
En effet voici quelques-unes des plus grandes marques qui ont décidé de geler les dépenses publicitaires sur YouTube cette semaine: Mars Candy, Adidas et Hewlitt-Packard. Ils ont dépensé respectivement 6,9 millions de dollars, 7,9 millions de dollars et 1,7 million de dollars sur la plate-forme au cours de l'année dernière, selon les données du cabinet de recherche Pathmatics rapporté dans AdAge. Une paille si l'on considère la somme de 252 millions de dollars provenant du site Web de YouTube pour le seul mois de septembre, selon le même cabinet.
Le boycott du printemps dernier a eu un impact beaucoup plus important au p^rintemps dernier pour le géant de la recherche sur internet. En effet ce boycott englobait certains des plus grands annonceurs grand public au monde tels que Procter & Gamble, Verizon et Johnson & Johnson. Plus de 250 entreprises s'étaient jointes au final.
Cependant, même cette crise n'a pas réussi à entamer le bilan de l'entreprise. Beaucoup de ces entreprises sont de finalement revenues et les gains de la plate-forme continue d'alimenter la croissance de Google.
Google a néanmoins supprimé 150 000 des vidéos incriminées cette semaine et supprimé les publicités de 2 millions de plus. Il a de nouveau promis de redoubler d'efforts pour contrôler les milliards d'heures de vidéos d'utilisateurs qui se déversent sur son site chaque jour.
La société a en effet réprimé des placements douteux dans les mois qui ont suivi le premier boycott, bien que certains créateurs de vidéos se soient plaints que ses politiques n'aient pas été appliquées de manière équitable.
Il semblerait également que YouTube n'ait pas été très proactif à ce sujet. La société a développé une intelligence artificielle qui a aidé à sévir contre les vidéos extrémistes sur la plate-forme, mais force est de constater que cette Intelligence artificielle a des progrès à faire puisque d'autres problèmes ne sont abordés qu'une fois qu'ils font les gros titres.
Toute cette débâcle a finalement nourri des craintes croissantes parmi les annonceurs sur le fait que les grandes plateformes numériques sont devenues trop puissantes à leur goût. Les tensions entre Google et Facebook, qui exercent un duopole sur l'industrie de la publicité numérique, et les annonceurs qui les fréquentent, ont atteint leur paroxysme ces derniers mois. Les spécialistes du marketing se sont fait davantage entendre sur diverses questions, y compris sur les moyens par lesquels leurs annonces sont mesurées, la fraude rampante, et les échecs sur la garantie que les annonces apparaîtront bien dans un environnement respectable.
Les marques sont arrivées à la conclusion que la seule façon d'avoir un effet de levier est d'unir leurs forces.
Pritchard a également lancé un ultimatum: Les vendeurs d'annonces numériques doivent accréditer leurs techniques de mesure avec le Conseil d'Évaluation des Médias indépendant d'ici la fin de l'année ou faire face à une perte d'activité.
Avec un mois de délai restant, les plus grandes plateformes n'ont pas fait grand-chose pour répondre à ces demandes. Et aucun autre marketeur n'a suivi l'exemple de Prichard. Pourtant, Prichard affirme que sa menace a eu un effet. Il accuse le manque d'action de la capacité limitée de l'agence d'accréditation à auditer les entreprises.
"Nous avons déjà voté avec nos dollars et nous continuerons à le faire", a-t-il déclaré sur scène lors d'une récente conférence de l'industrie. "Nous avons fait d'énormes progrès."
Mais des incidents comme ceux-ci montrent les limites de ces votes. Les boycotts de marque pourraient suffire à pousser YouTube à prendre des mesures relativement indolores pour apaiser les problèmes de relations publiques. Mais il a beaucoup moins d'intérêt financier à agir si quelque chose de plus important est en jeu.
Traduit librement de l'article Google and YouTube are simply too big for advertisers to boycott par Patrick Kulp
Article mis à jour le 11 novembre 2021
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